Proposition au lendemain d’un samedi bien noir

J’aurais aimé que le Parti communiste dise sans attendre ce qui est sa position dans une situation dramatique et lourde d’incertitude pour demain. Mais peut-être ai-je manqué quelque chose. Il faut condamner les violences ? C’est une évidence. Il faut éclairer sur les responsabilités réelles ? Nous ne sommes pas seuls à montrer du doigt où mènent l’intransigeance et l’arrogance du président des riches, de son gouvernement et de sa majorité.

Surtout il faut donner à réfléchir et prendre des initiatives pour contribuer à sortir le pays de cette terrible impasse. La France que nous aimons, ce n’est pas le spectacle offert samedi aux caméras des chaînes d’actu. Ce n’est pas ainsi que le pays dépassera ses blocages. Ce n’est pas ainsi que nous concevons le monde nouveau.

Nous voulons une France apaisée et c’est aussi ce que veulent une majorité des citoyens et en premier lieu les couches populaires et les salariés. Les conditions d’une France apaisée, nous les connaissons : je les résume en trois mots : l’écoute, la justice et la démocratie.

Immédiatement cela devrait se traduire par des propositions concrètes, des mesures d’urgences. Une goutte d’eau a fait déborder le vase qui était à ras bord. Il faut donc sans attendre que le gouvernement s’occupe de la goutte et renonce à l’augmentation de la taxe sur le carburant en janvier. Un moratoire peut être décrété. Mais il faut aussi s’occuper du vase. Il est possible immédiatement de donner un coup de pouce conséquent au SMIC, aux bas salaires, aux pensions et minima sociaux. Ces deux mesures, que le PCF avance depuis le début du conflit, contribueraient à ramener un peu de sérénité, un souffle d’air dans des millions de foyers poussés à bout. Écoute et justice.

Mais ça ne peut suffire. Il y a besoin de moyens pour les services publics, pour le logement, pour les transports… Il faut donc de l’impôt mais qu’il soit juste. Il faut appuyer avec force l’idée émise par des gilets jaunes d’Etats généraux de la fiscalité pour engager sur ce point une grande délibération populaire dans tout le pays. Il faut non seulement appuyer cette demande, mais appeler, avec les gilets jaunes, toutes les forces, politiques, syndicales et associatives disponibles à les organiser concrètement, dans tout le pays. Justice et démocratie.

Enfin il faut engager la même démarche en proposant et en lançant des états généraux la transition écologique. On ne fera pas la transition écologique dans la fumée des lacrymogènes. On demande aux individus de modifier leurs habitudes, leurs consommations, leurs mode de vie… Peut-être le faudra-t-il mais on ne peut le leur imposer. C’est tout à fait impossible. Totalement inefficace. Et injuste aussi, profondément injuste et injurieux quand c’est à ceux qui n’en peuvent plus qu’on demande tous les efforts et qu’on accuse en outre d’être des pollueurs. Exigeons du gouvernement des Etats généraux de la transition écologique, et lançons, avec d’autres, tous ceux qui le souhaitent cette véritable délibération nationale. Écoute, justice et démocratie.

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Bramy Hervé (dimanche, 02 décembre 2018 20:00)

    Salut Olivier,
    Ok avec l'esprit de ton papier et les propositions à mettre à l'ordre du jour. Vendredi j'ai fait signé la pétition du Parti sur le marché et cela passe bien. Nous pourrions également être à l'initiative de larges rassemblements réguliers devant les préfectures pour faire entendre les exigences qui s'expriment dans le peuple.
    Amitié
    Hervé

  • #2

    OLIVIER GEBUHRER (dimanche, 02 décembre 2018 23:03)

    Bon Dieu ! Pas d'autre solution que la dissolution !!!!Les Etats généraux évidemment mais pas restrreints à la fiscalité !!!Nos parlementaires , tous nos élus doivent se répandre en proposant ça partout ; ça uarait de la gueule et ce ne serait pas un sabre en bois comme cette "motion de censure" à la mords moi le nœud , ou une missive larmoyante à Macron ou un écho de la CGT !!!!! Où avons nous la tête ???J'ai une vague idée .