La mise en rêve

Dans les bons restaurants, on vous sert une « mise en bouche ». Histoire d’initier votre palais, vos papilles, à des goûts inconnus, des mélanges improbables. Mais aussi de vous offrir un aperçu de l’art du cuisinier. Bref de vous préparer à la suite, au plat de résistance.

« Résistance ». C’est bien le mot. Ils résistent au sommeil, allez savoir pourquoi. Je crois que les petits enfants ont besoin d’une « mise en rêve ». Quand ils se couchent, le crépuscule est un moment délicat entre plaisir et anxiété, là où se décide comment va se vivre leur nuit - doux rêves ou cauchemars. Peut-être qu’au crépuscule, nous sommes tous des petits enfants, avec le besoin d’une « mise en rêve ».

Je ne sais rien du pouvoir de ces « micro-contes » que j’ai écrit et que je lis à mon petit-fils Timothée le soir, d’une voix douce et en cherchant son attention. Je ne commente jamais ces contes, ne donne aucune explication. Je constate qu’il écoute calmement. Qu’il me dit que ça lui plait. Que toujours il dit « oui » quand je lui demande s’il veut que je lui lise le conte une deuxième fois. Et je le fais toujours

Je veux croire que ces « micro-contes » apaisent un peu ses angoisses. Qu’ils ouvrent la porte aux rêves doux et la ferme aux cauchemars. Mais je n’en sais rien. J’espère seulement que les mots que je lis, même ceux qu’il ne comprend pas, deviendront pour lui, plus tard, des amis familiers.

 

 

 

 

Cache-cache lune

 

La lune de cette fois-ci éclaire la chambre à travers les volets. Et voilà Timothée dans un pyjama rayé. « Je ne suis pas un zèbre, crie Timothée, je suis un lion, le roi de la forêt ! » Mais bientôt, Timothée s’endort et rêve qu’il est un zèbre. Le zèbre-Timothée poursuit le lion qui s’échappe. Mais le zèbre-Timothée rattrape le lion et lui propose de jouer à cache-cache. Le lion dit « oui, mais c’est moi qui me cache. »


  

 

Pourquoi savoir parler ?

 

La tortue de cette fois-là n’aime plus du tout la salade. Ni les courgettes. Ni les fanes de radis. Ni les endives crues. « Je ne suis pas végétarienne, crie-t-elle. Je veux un hamburger et un diabolo viande ». Le problème, c’est que la tortue crie ça en langue tortue. Et personne ne parle tortue dans la famille. Donc personne ne comprend la tortue qui continue de s’égosiller. Quand on est tortue et qu’on ne parle que tortue, comment faire comprendre qu’on aimerait bien un steak haché et des frites ? On ne peut pas, alors on mange de la salade et des courgettes. Mais seulement quand on a trop faim.


  

 

La grande petite

 

La princesse de cette fois-ci, pour une petite, elle est grande mais pour une grande, elle est petite. Elle s’appelle Mélissa. Mélissa, quand elle se plaint d’être petite, elle veut grandir. Et quand elle se plaint d’être grande (par exemple quand papa lui demande de ranger ses jouets), elle veut être petite. Elle rencontre un magicien et lui expose son problème. Il lui dit « je ne connais qu’un remède, il faut manger de la poudre de cannelloni ». « Ah, répond Mélissa, je sais où en trouver. Il y en a en Afrique. Il y a longtemps, les girafes d’Afrique qui se plaignaient d’avoir une grande queue et un petit cou ont mangé de la poudre de cannelloni. »

 

 

 

Le prince plume

 

Le prince de cette fois-là est aussi léger qu’une plume. Ce n’est pas pratique quand le vent souffle trop fort. Mais en temps habituel, il peut se poser de paupière en paupière, et visiter tous les rêves du monde. Sur les jolis rêves bleus, il joue de la guitare. Et les rêves gris ou noirs, il les jette dans un sac recyclable. On en fait des briques et on construit de grandes tours de cauchemars, bien fermées, où on enferme les vrais méchants. Pas ceux qui ont seulement fait des bêtises. Ceux qui ont déclenché des guerres.


 

  

Un amour de tourterelle

 

La tourterelle de cette fois-là dit qu’elle aime bien Monsieur tourterelle mais qu’elle préférerait qu’il ne soit pas aussi collant. Elle ne peut pas faire un pas, ni donner un coup d’aile, sans l’avoir à ses basques. « Tu m’empêches de respirer ! », finit-elle par lui dire. Alors Monsieur tourterelle se précipite vers elle et lui demande « est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » La tourterelle se dit que Monsieur tourterelle est incorrigible. Et elle dit à Monsieur tourterelle : « Fais-moi un câlin ».

 

 

 

Quand on est gourmande, on se lève tôt

 

La nuit de cette fois-ci, il a plu des mirabelles. Pas un petit crachin breton, un orage genre méditerranéen. Mais un orage de mirabelles. Héloïse qui, la veille, avait fait un gros caprice pour se coucher, était tellement fatiguée que jusqu’à midi, elle est restée au lit. Et quand elle s’est levée, les mésanges avaient ramassé toutes les mirabelles. Heureusement elles en avaient fait des confitures et elles en ont donné un pot à Héloïse.


 

 

 

Alphonse est un grand pêcheur

 

Le rêve de cette fois-là est un rêve de bateau. Un bateau à la coque rouge et aux voiles blanches. Le bateau emporte Alphonse sur une mer calme. Alphonse tient fermement la barre. Il est fier de son joli voilier rouge et heureux de vivre. Soudain, trois beaux poissons bondissent hors de l’eau devant le bateau. Ils tournent et font des cabrioles autour du bateau pendant un moment. Et puis ils sautent dans le canot. Et Alphonse revient au port en montrant à tout le monde les trois beaux poissons qu’il a pêchés.


  

 

Une robe très chouette

 

La robe de cette fois-ci est magnifique : d’un bleu nuit profond avec des milliers de paillettes en forme d’étoile. Quand Alix essaie cette robe, tout le monde dit qu’elle est la plus belle des princesses. Même la vieille chouette, celle qui dort toute la journée et ne vole que la nuit, le dit. Et quand Alix enfile cette robe magnifique, même si c’est le matin, même s’il est midi, même si le soleil brille, la vieille chouette s’envole. Et elle vole, et vole, et vole encore sur la robe bleu-nuit d’Alix.

 

 

 

 

Le crabe à pince douce

 

Le crabe de cette fois-là possède une pince délicate. Au lieu d’une grande pince qui pince fort, notre crabe possède bien une grande pince, mais c’est une pince à caresses. Il ne s’en sert pas pour se défendre quand on l’attaque ou quand on l’embête. C’est une pince douce et amicale, qui t’invite à venir chez lui dans son trou de rocher, et qui te fait comprendre qu’il ne serait pas contre une séance de chatouilles sur son ventre. Si tu rencontrais ce crabe, tu dois d’abord être sûr que c’est bien un crabe à pince douce. Ensuite, si tu en es sûr, tu peux lui serrer la pince, mais pas trop fort pour ne pas lui faire mal.


 

 

Les mots ronds

 

Les mots de cette fois-ci sont des mots tendres et doux. Ce ne sont pas des mots méchants et durs, avec des angles aigus qui font mal et qui blessent. Ils ne disent pas « aïe, ouille, punaise, bazooka, bagarre ou misère », ils disent « patinette, ballon, miam-miam, maitresse, mamy, bisous et chatouille ». Les mots durs qui font mal dès que tu les prononces, ils filent comme une fusée et cassent les murs de la maison, les pieds des bébés et la voix des grands. Les mots doux, les mots tendre, ils virevoltent, passent devant le soleil puis sous la lune. Ce sont des mots tout ronds, des mots de cotons, de marelle et de récréations. Ce sont des mots qui t’aiment. Ces mots ronds, tu dois les mettre dans ta poche, bien fermée, avec un mouchoir dessus pour ne pas qu’ils s’envolent.

 

 

 

Un amour de guêpe

 

La guêpe de cette fois-là voulait aller au bal masqué. Mais avec sa jolie robe rayée et sa taille de guêpe, tout le monde la reconnaîtrait, même avec un costume de Zorro ou de princesse. Alors elle se déguisa… en guêpe, mais avec du rouge à lèvre et du noir sur les yeux. Ainsi maquillée, elle était la plus belle quand elle dansait sur la piste. Et elle eue ce soir-là une foule de prétendants. « Accordez-moi cette danse », lui demanda Monsieur moustique. Elle refusa : « Tu es trop petit et en plus, tu piques », lui dit-elle. A son tour, Monsieur mouche fit sa demande. « Tu es bien trop collant », déclara-t-elle en refusant. Vint alors Monsieur Bourdon. Avec ses douces antennes et son corps de velours noir, la guêpe ne pouvait rien lui refuser. Alors ils dansèrent toute la nuit et le matin, elle l’épousa.


 

 

Mieux vaut être prudent

 

Quand les étrilles de cette fois-ci sont étrillées et les méduses médusées, quand les harengs le haranguent et que les étoiles de mer s’étiolent, quand les hippocampes campent dans des prairies fréquentées par les praires, quand les calamars se marrent et que les pêcheurs ont la pêche, Giovanni ne va pas se baigner dans la mer. Il sait que quelque chose se prépare. Mais quoi ? Une tempête tempétueuse peut-être ? Ou, plus bizarre encore, un poème de poète !


  

 

Le soleil fait un cauchemar

 

Le soleil de cette fois-là tapait fort, si fort que la lune en était irritée. « Tu n’as pas le droit, soleil, d’abuser ainsi de ta force, va donc te coucher ! », lui crie la lune. Le soleil, tout gros, grand, brillant et chaud qu’il soit, est plutôt gentil d’habitude, et très obéissant. Il n’aime pas quand la lune se met en colère. Alors il va se coucher gentiment après s’être lavé les dents. Mais il se réveille au milieu de la nuit. « J’ai fait un cauchemar ! », pleurniche-t-il. « Au lieu de pleurer, tu devrais me raconter ce cauchemar », lui répond la lune un peu agacée. « La lumière s’était éteinte et tout était noir », dit le soleil.

 

 

 

Le jardin aux mille trésors

 

Le jardin de cette fois-ci n’est pas très grand. Difficile d’y jouer au foot pour de vrai. Mais quand on observe bien, il cache mille trésors. Ses murets et leurs lézards. Le pommier et ses sept pommes. Le mirabellier couvert de mirabelles, avec les guêpes et les mésanges qui s’en régalent, mais qui en laissent assez pour dix pots de confiture. Le rouge-gorge familier qui attend qu’on jardine pour attraper les vers. Et la petite grive qui chasse les escargots. Et le potager qui donne chaque semaine quatre haricots, trois tomates et chaque année quelques pommes de terre, de quoi faire deux assiettes de purée. Et les salades dont s’occupe la tortue vorace… Mais surtout, dans ce petit jardin, en observant bien, tu trouveras, accrochés au petit chêne vert, juste au-dessus de la mangeoire des passereaux, des centaines de rires d’enfants, et quelques pleurs aussi, et des cris de joie en cascades. De quoi te faire un grand collier de perles et de diamants.


  

 

L’oreiller de Nicolas

 

Le monstre de cette fois-là, personne ne l’a vu, personne ne sait comment il est, et personne n’a entendu parler de lui. C’est normal parce que ce monstre n’existe pas. Pourtant, Nicolas en a peur. C’est pour ça qu’il ne veut pas rester seul. Nulle part. Même dans sa chambre. Même dans ses rêves. Mais le papa de Nicolas, un soir, a trouvé le monstre. Il était caché, bien caché, mais il l’a trouvé quand même. Il était caché dans la tête de Nicolas. « Je suis le méchant monstre, a dit le monstre à papa. Je suis très grand et très fort et très méchant ». « Tu n’es qu’un rigolo, a répondu papa. Tu n’es pas très grand, tu es très gros. Tu n’es pas très fort, tu es tout mou. Tu n’es pas très méchant, tu es seulement très bête ». Depuis, Nicolas n’a plus peur du monstre. Et quand il le voit, il le met sur son lit et pose la tête dessus. Et ça lui fait un oreiller très confortable.

 

 

 

Léo a une amie vague

 

La vague de cette fois-ci n’est pas comme les autres vagues. Elle ne grossit pas, même dans la tempête, quand le vent souffle si fort que les toits des maisons risquent de s’envoler. Elle ne secoue pas les bateaux jusqu’à ce qu’ils rompent leurs amarres. La vague de cette fois-ci n’est là que pour lécher les pieds de Léo quand il est à la plage. Cette vague est l’amie de Léo. Elle lui apporte de jolis coquillages et des étoiles de mer qu’elle dépose sur la plage pour lui. Et même parfois un os de seiche. Et quand Léo fait un château de sable et que la mer monte et menace d’engloutir ce château, alors la vague-amie de Léo, dit à la mer : « Je pense que c’est l’heure de redescendre ! » Et la mer obéit toujours à la vague-amie de Léo.

 

 

 

Le gros chagrin de Raphaël

 

Le chagrin de cette fois-là est un très gros chagrin. Du coup, Raphaël pleure beaucoup. Il pleure tellement qu’il mouille tout son t-shirt. Et puis son pantalon. Et ses chaussons. Mais Raphaël pleure encore. Et maintenant, le parquet de sa chambre est tout mouillé. Mais Raphaël pleure encore. Et bientôt, l’eau monte dans sa chambre. Et tous les jouets de Raphaël sont trempés. Mais Raphaël pleure toujours. Et l’eau monte encore. La chambre de Raphaël ressemble à une piscine et Raphaël met son gilet de sauvetage pour ne pas se noyer. Et Raphaël se met à nager, ça le fait rire. « Il y a cinq minutes tu pleurais toutes les larmes de ton corps et maintenant tu ris », crie maman en colère. « C’est parce que j’ai changé d’avis ! » répond Raphaël.

 

 

 

Pourquoi le climat se dérègle

 

La pluie de cette fois-ci ne tombait pas de haut en bas comme d’habitude. Pourtant il n’y avait pas de vent pour la faire dévier. C’est qu’elle ne voulait pas mouiller le sol. Timéo n’avait pas de botte, mais juste ses sandales et la pluie ne voulait pas que Timéo prenne froid en se mouillant les pieds. Timéo est un enfant du sud. Il n’aime que la chaleur. Aymeric, lui, est un enfant du nord. La pluie, il aime quand elle tombe de haut en bas. Sur la terre, ça fait de grandes flaques et Aymeric aime sauter dans les flaques. En bottes ou en sandales. « Tiens, se dit Aymeric, j’ai une idée : je vais apprendre à Timéo à sauter dans les flaques. » Mais la pluie n’est pas d’accord du tout. Et depuis, il fait soleil.

 

 

 

Des étoiles filantes bien mûres

 

Le mirabellier de cette fois-ci est couvert de mirabelles qui mûrissent lentement et commencent à régaler les guêpes et les mésanges. Mais parmi les mirabelles, on en voit deux qui brillent. Elles ne sont ni vertes comme des fruits pas encore mûrs, ni dorées comme des mirabelles bonnes à manger. Elles sont blanches et scintillantes. Il faut grimper à l’arbre pour voir à quoi elles ressemblent. Arthur est trop petit, papa est trop lourd et maman trop occupée pour grimper à l’arbre. On charge donc le chat, celui qui se permet de visiter le jardin en cachette, d’enquêter sur ces curieux fruits. Il monte dans l’arbre. Observe attentivement. Puis il redescend. « Ce sont des étoiles filantes qui se sont posées dans le mirabellier, dit-il. Mais elles sont parties ». Elles ne sont plus dans l’arbre, effectivement. Maintenant, elles brillent dans les yeux du chat.

 

 

 

Le gros problème de Gautier

 

Le Gautier de cette fois-là a de très gros problèmes. Il s’est couché sans dire bonsoir à la tortue. Il entend un drôle de bruit dans sa chambre. Il se demande ce que fait maman. Il attend les histoires de papa. Il est coincé entre le mur et la chaise sur sa moto qui fait du bruit. Il se fait mal en cognant son genou contre la table. Et en plus il n’y avait plus de bleu d’Auvergne au dîner… Bref la vie de Gautier n’est pas drôle du tout. Donc il pleure. Et puis il rit. Et puis il danse. Et puis il chante. Et pour finir, il pleure de nouveau. Parce que quand même !

 

 

 

Une ombre bien ombrageuse

 

L’ombre de cette fois-ci est l’ombre du toit de la maison et cette protection contre le soleil est bien utile pour prendre le petit déjeuner sur la terrasse. Levant les yeux de son chocolat, Balthazar s’écrit : « Regardez cette ombre, elle est très bizarre ! » Papy demande : « Qu’a-t-elle de bizarre cette ombre ? ». « Elle est sur le sol de la terrasse alors que le toit est là-haut, c’est vraiment bizarre », répond Balthazar. Allez dire quelque chose à ça. « Ne t’occupe donc pas de l’ombre et finit ton chocolat », réplique papy. Mais l’ombre aurait voulu que Balthazar s’occupe d’elle. Alors elle tourne le dos et remonte jusqu’au toit. Et papy est obligé de mettre sa casquette.

 

 

 

Les grands rêves de Grisette

 

Le poney de cette fois-là est une fille et s’appelle Grisette. Elle est grise, avec plein de petites taches noires. Et elle est tranquille pour promener les enfants sur son dos. Mais Grisette en a un peu assez de faire des petits tours pendant les fêtes de village. Elle rêve de grands espaces, des vastes prairies vertes et dorées. On lui a dit que ça existait et elle aimerait bien y galoper. Elle demande à Hugo : « Veux-tu me conduire dans ces grands espaces ? On pourrait y courir tous les deux, et sauter, et jouer… » Hugo lui répond : « L’année prochaine, quand j’aurai quatre ans ».


 

Le trampoline est devenu fou.

Le trampoline de cette fois-ci, Valentine l’avait commandé au Père Noël. Valentine monte dessus et commence à sauter. Elle saute de plus en plus haut.

Au troisième saut, déjà bien haut, elle rencontre un papillon qui lui demande ce qu’elle fait là. « Attends dit Valentine, je reviens » et elle tombe sur le trampoline, rebondit et retrouve le papillon. Elle lui dit : « je fais du trampoline » et le papillon répond : « Ah bon ? »

Au cinquième saut, encore plus haut, Valentine rencontre une mouette qui lui demande ce qu’elle fait là. « Attends dit Valentine, je reviens » et elle tombe sur le trampoline, rebondit et retrouve la mouette. Elle lui dit : « Je fais du trampoline » et la mouette répond : « Ah bon ? »

Au septième saut, vraiment plus haut, Valentine rencontre un hélicoptère qui lui demande ce qu’elle fait là. « Attends dit Valentine, je reviens » et elle tombe sur le trampoline, rebondit et retrouve l’hélicoptère. Elle lui dit : « Je fais du trampoline » et l’hélicoptère répond : « Ah bon ? »

Au neuvième saut, maintenant très, très haut, Valentine rencontre un avion qui lui demande ce qu’elle fait là. « Attends dit Valentine, je reviens » et elle tombe sur le trampoline, rebondit et retrouve l’avion. Elle lui dit : « Je fais du trampoline » et l’avion répond : « Ah bon ? »

Au douzième saut, ce coup-ci, vraiment, vraiment très, très haut, Valentine rencontre le Père Noël qui lui demande ce qu’elle fait là. « Attends dit Valentine, je reviens » et elle tombe sur le trampoline, rebondit et retrouve le Père Noël. Elle lui dit : « Je fais du trampoline » et le Père Noël répond : « Ah bon ? Mais c’est une patinette que je t’avais apportée ! » 

 

 

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