Pensées des jours de septembre

Pensées de septembre, pensées de rentrée. Avec un ciel changeant de pluie et de soleil. À ne pas savoir qu'en penser.  

 

1er septembre.

Hésitations. Ce soir, j’hésite entre  vanter les mérites de la côte de bœuf grillée et les démérites de la 5eme République.

Écoutez ! Pourquoi cette impatience au renoncement ? On le sait que dispersés on est battu. Que le seul espoir est dans une construction commune. C’est trop dur ? Arrachez des mains qui agitent mou, le drapeau de toutes les redditions, pour citer Aimé Césaire, et de vos mains saisissez le drapeau de vos espoirs, le soleil n’est pas encore au couchant.

À table !

 

  2 septembre.

Complicité fraternelle. Parfois il suffit qu’on se parle, qu’on s’écoute, qu’on croise nos verbes. On se découvre, on se reconnait d’un mot, d’une plaisanterie. On est vrai. On sait alors qu’on est là pour la même chose, la même cause. Ce qui semblait insurmontable se révèle, non pas facile, mais possible. Alors se profile un chemin, un combat, et on sait qu’on peut en voir le bout parce qu’est née une complicité fraternelle. Tout ne s’estompe pas des désaccords mais se dessine du commun, de l’envie, un besoin partagé. Pourquoi ne pas faire société de ce qui s’est passé dans cette assemblée de communiste de Lanester, ce vendredi soir ?

 

  3 septembre.

Pensée politique ? On ne peut pas cueillir des mûres sans se tâcher les doigts, sans s’égratigner sur les épines, sans risquer de se vautrer dans un taillis de ronces… pourtant on en cueille de pleins saladiers. Ou alors, c’est qu’on n’aime pas les mûres.

 

  4 septembre. 

L'espoir ne se nourrit que d'action. Gros coefficients de marée ces derniers jours. Je parcours l'estran, territoire d'où la mer se retire, le cœur mélangé. Le flot semble impétueux mais le jusant le douche. Entre espoir et colère, impatience et passivité, où en serons-nous dimanche ? Il n'est pas trop tard, sauf si s'installe l'attente.

 

5 septembre.

Le poète au secours d’une candidature commune. Toi qui te présente parce que ta voix est si légitime, à tes yeux, qu’elle peut affronter sans rougir la trahison d’une défaite annoncée par la dispersion, écoute ce que te dit le poète René Char: « L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. » Mais tu hésites encore. Peux-tu te lancer ? René Char t’encourage. « Tout ce qui nous aidera, plus tard, à nous dégager de nos déconvenues s'assemble autour de nos premiers pas. » Bon d’accord, mais les autres candidats, suivront-ils ? « Il faut souffler sur quelques lueurs pour faire de la bonne lumière », te répond René Char. Et il ajoute : « L'impossible, nous ne l'atteignons pas, mais il nous sert de lanterne ». Tu sens qu’il a raison mais tu penses quand même qu’on n’y arrivera pas. « L'homme est capable de faire ce qu'il est incapable d'imaginer », te souffle le poète. Mais il sent qu’il lui faut lever ta dernière hésitation. Tu dis qu’on te demande de réaliser ce que personne n’a jamais tenté. « Comment vivre sans inconnu devant soi ? », réplique-t-il.

 

  6 septembre.

Ligne 2 du métro parisien. 18 heures, elle monte dans la rame à Barbès. Un voile foncé, fixé par des épingles fines, cache entièrement ses cheveux. Ses yeux noirs, soulignés, attirent la lumière. Elle porte un jean's moulant et des Nikes vert fluo. Ses seins fiers et assurément libres sont couverts par un t- shirt gris sur lequel on peut lire : « je suis insolente ». Elle dit, à ce moment, la merveilleuse complexité du monde.

 

  7 septembre.

Je ne suis pas le pasteur Martin Luther King. C'est pourquoi, aussi loin que ma voix porte, je déclare : « Je fais un cauchemar ! » Oui, mes sœurs et mes frères, voilà que je vois arriver ce que tout le monde, sans exception, a vu de longue date arriver. Et voilà que toutes les enquêtes d'opinion, comme le sondage Figaro Sofres d'aujourd'hui, et toutes les études, et tous les raisonnements voient ceci arriver : en 2017 la gauche est éliminée de la présidentielle et dans tous les cas de figures, c'est entre Marine Le Pen en tête et le candidat de la droite en second que cela se décidera.

Bon d'accord mais selon Cécile Dufflot, la voix de l'écologie mérite d'être portée. C'est vrai et crois-tu, Cécile, que 2% des Français seulement sont d'accord pour que le développement humain préserve la planète ? Et selon Montebourg, il faut développer notre appareil productif national. Mais, Arnaud, 5% seulement des Français sont pour ? Et, Jean-Luc, seulement 12% des électeurs pensent qu'il faut une 6e République ? Et vous les communistes, ceux de Lutte ouvrière, ceux du NPA, vous pensez que seuls 2%, 3% pensent qu'il faut de la justice sociale et que les services publics doivent être développés ? 

Tels sont pourtant les scores qui sont au mieux réservés à toutes vos candidatures éparpillées. Et il y a autre chose que disent les enquêtes et les études et les raisonnements. C'est que Hollande ou Valls, personne n'en veut et qu'ils sont battus dans tous les cas de figure si les gens de gauche sont consultés sur les candidatures. 

Alors, si vous pensez que la droite flanquée de l'extrême droite, ça va faire du bien à la planète, à la 6e République, à la justice sociale, aux services publics et aux droits des travailleurs, qu'ils vont abolir la loi El Khomri, allons-y, chacun pour soi ! Mais si vous pensez qu'en construisant ensemble des engagements communs on va faire renaître l'espoir ; si vous pensez qu'on peut trouver le moyen sur cette base de consulter pour savoir qui est le mieux placé pour faire entendre cette voix, alors allons-y, allez-y ! Il n'est pas trop tard, il n'est jamais trop tard pour faire naître l'espoir. Et pour faire des rêves !

 

  8 septembre.

Tradition. Nous nous sommes promenés dans des allées de couleurs où dominait le vermillon. Il y avait de grands calicots d'espoir accrochés tant bien que mal aux frontons des boutiques éphémères. Il y avait des visages francs de promesses qui allaient être tenues. Il y avait par-dessus tout cette énergie de doigts croisés, de mains enlacées, de corps fusionnés. On se croisait avec le regard tendu vers des regards tendus, une force sans pareil. Je t'ai dit : « ça arrive, parfois, ailleurs. Mais ça arrive toujours, en septembre. Le deuxième week-end de septembre. Ici. »

 

  9 septembre

Fête de l'Huma. Si je n'aime pas toujours la Fête de l'Huma quand il fait chaud, c'est à cause de René Char qui dit que « la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil ». 

J'aime assez la Fête de l'Huma à cause de René Char qui dit : « C'est drôle, les saints, on ne les rencontre jamais de leur vivant ». Allez savoir pourquoi, ça me fait rire.

J'aime beaucoup la Fête de l'Huma parce que René Char dit : « La dignité d'un homme seul, ça ne s'aperçoit pas. La dignité de mille hommes, ça prend une allure de combat ». 

J'adore, mais vraiment j'adore la Fête de l'Huma parce que René Char a dit que « l'esprit du château fort, c'est le pont-levis ».

 

  10 septembre.

C'est hélas un peu loin. J'aime arpenter les allées de la Fête de l'Huma au petit matin. C'est un peu comme parcourir l'estran. On est certain qu'il va se passer quelque chose comme : les eaux vont monter. (Et on ne se trompe pas). Il y a aussi cette odeur de café amer et les visages chiffonnés d'une trop courte nuit.  (On l'imagine blottie à deux dans un duvet de rencontre, avec l'émerveillement de ne pas se reconnaître au matin). Il me vient une nostalgie...

 

  11 septembre.

Pas avant ça. Un jour peut-être, des hommes et des femmes raisonnables se diront qu'être un ou une,  ce n'est pas forcément être seul ou seule. Qu'on peut très bien être une ou un dans le respect du collectif. Parce que ce qui donne la force, ce n'est pas le gros plan télévisuel, c'est d'abord ces plans larges des foules nombreuses que la télé déteste, mais qui font le bonheur des épopées. Un jour peut-être, une et un feront ensemble énergie. Ce jour-là, ce jour attendu et incertain, il y aura alors la possibilité d'un projet, d'un parti, une possibilité communiste.

 

  12 septembre.

Divergence interne. Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, j'ai pensé plusieurs fois. (Deux fois pour être précis.) Mes pensées, d'habitude solitaires, se sont croisées, heurtées, entrechoquées. Laquelle livrer, j'hésite. J'avais pensé d'abord, délivrer à Facebook (et donc au monde), mon intime conviction révolutionnaire concernant les échéances politiques de 2017. Je le ferai. Mais pas ce soir. Ce soir, j'ai vu mon petit-fils Timothée et ça faisait plusieurs semaines qu'on ne s'était pas vus tous les deux. Donc me voyant il a pleuré. Et le voyant pleurer, j'ai pleuré aussi (discrètement pour qu'il ne s'aperçoive de rien). Et je lui ai improvisé une comptine que je lui ai chantée, et ça donnait si je m'en rappelle bien :

« 1 petit doigt de pied, 2 petits doigts de pied, 3 petit doigts de pied ça ne fait pas un pied.

3 petits doigts de pied, 4 petits doigts de pied, 5 petits doigts de pied tu vas te promener

1 petit doigt de main, 2 petits doigts de main, 3 petits doigts de main ça ne fait pas une main.

3 petits doigts de main, 4 petits doigts de main, 5 petits doigts de main tu n'as plus de chagrin. »

Enfin quelque chose comme ça. Du coup, on n'a plus pleuré.

 

  13 septembre.

Voyage en enfance. Il se trouve qu'aujourd'hui, ma maman m'a donné mes rédactions de la classe de sixième qu'elle conservait secrètement depuis 56 ans. Je n'ai pas eu le cœur de la torturer pour qu'elle avoue mais je suis certain qu'elle les lisait parfois en se demandant pourquoi son gentil petit bonhomme avait si mal tourné. Bon, en tout cas j'ai lu quelques-unes de ces rédactions, en fait je les ai découvertes car je les avais oubliées totalement. Il y en a une qui disait : « J'aimerais être musicien, apprendre à exprimer la nature par des sons, à jouer du piano sans toucher le clavier, à jouer du violon sans toucher aux cordes, à jouer de la flûte sans y porter les lèvres. Ou alors, j'aimerais jouer de la musique sans apprendre. » Le professeur a barré la copie et a inscrit en marge (et en rouge) un « étonnant ! » rageur. (La note s'est ressentie de cet étonnement, ce n'est pas très grave, il y a prescription.) En tout cas, tout petit, soit j'étais déjà un peu poète, soit j'étais déjà très paresseux, soit je pressentais déjà jusqu'où les progrès technologiques allaient révolutionner notre vie.

 

  14 septembre.

Temps suspendu. Retour en Bretagne après la Fête de l'Humanité. Ce poème, Guillevic l'a titré "politique". Et s'il n'était pas mort il y a trente ans ? Et si c'était un poème d'aujourd'hui ?

Politique

« Est-ce que je pleure sur moi -

Ou sur nous tous ?

Est-ce des larmes sur mes larmes -

Ou sur nos larmes ?

Mais je ne pleure pas, d'ailleurs,

Je crie. »

 

  15 septembre.

Rase campagne. Je ne sais pas pourquoi, il y a en ce moment comme une contagion de renoncements. Les uns après les autres, des amis s’éloignent, prennent des ruelles de traverses et le champ de bataille est déserté. On raisonne dans l’urgence et on perd le sens des priorités. La ligne de front s’efface dans un flou incertain. Dans notre camp, on fait comme s’il suffisait d’éviter l’adversaire, de le laisser de côté, de l’ignorer, pour le vaincre. Pour être victorieux, il faut affronter. Pour gagner il faut combattre. Et pour combattre, il faut approcher l’ennemi. Tout le monde sait cela et le méconnaît.

 

  16 septembre.

Lucidité. C’est souvent au coucher du jour. On a envie de s’élever. D’atteindre enfin l’inaccessible. Avec des mots acérés à faire chuter les murs. Avec une en-vie de briller qui éclaire le chemin. Et le cœur emplit la poitrine jusqu’à nous laisser souffle court. On est alors trop grand pour la nuit. Au matin, les yeux chiffonnés de l’éveil nous regardent. Lucides. Fugaces. Humains.

 

  17 septembre.

Dommage. Face book, le livre des visages, le recueil des vies, la rencontre des destins. Mettre le monde en réseau, chacun au contact de tous, l’échange sans frontière, (pas l’échange de marchandise, l’échange des idées) quoi de plus généreux  comme concept ? Quoi de plus communiste? Seulement voilà. En même temps qu’on a fait ça, on a imposé l’immédiat, le rapide, la courte vue. Et ce qui devait être le règne de l’échange universel et fraternel, devient la dictature du confort, de l’insulte, du réflexe, de l’intolérance. Tout est à portée et seul le vulgaire l’emporte. Inventer un Facebook sans injure, sans blessure, un Facebook du patient travail d’élaboration, de la construction de l’en commun… Dommage.

 

  18 septembre.

Conscience tranquille. Pourtant... Pendant qu' en regardant le film du di-manche soir à la télé, vous vous préparez à vos devoirs de salariés, d'étudiants, de père ou mère de famille, de grands-parents emplis d'obligations, d'abnégations vis à vis de vos géniteurs ou de votre descendance,... Moi, pur produit de cette société irrationnelle, je regarde le même film, en me demandant seule-ment ce que je vais bien pouvoir écrire comme pensée du jour. (C'était un exercice d'écriture automatique).

 

  19 septembre.

À l'heure où François Hollande tire le bilan à l'eau de rose de son exécrable quinquennat, je voulais lui conseiller une lecture de Victor Hugo, son discours contre la misère, prononcé à l'Assemblée nationale le 9 juillet 1849. En voici un extrait.

" Vous n'avez rien fait, j'insiste sur ce point, tant que l'ordre matériel raffermi n'a point pour base l'ordre moral consolidé ! Vous n'avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n'avez rien fait tant qu'il y a au-dessous de vous une par-tie du peuple qui désespère ! Vous n'avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l'âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! Tant que ceux qui sont vieux et ont travaillé peuvent être sans asile ! Tant que l'usure dévore nos campagnes, tant qu'on meurt de faim dans nos villes tant qu'il n'y a pas des lois fraternelles, des lois évangéliques qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n'avez rien fait, tant que l'esprit de révolution a pour auxiliaire la souffrance publique ! Vous n'avez rien fait, rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement, l'homme méchant a pour collaborateur fatal l'homme malheureux! "

 

  20 septembre.

Pourtant elle est belle. Pour cette pensée, il est possible que je ne reçoive pas mon taux de "j'aime" habituel.

Ma conviction révolutionnaire pour 2017 - Blog Olivier Mayer

Nous ne sommes pas confrontés à un seul problème pour l’élection présidentielle de 2017, mais à une foule de problèmes qui tiennent à la nature de cette élection très peu démocratique et à la trahison des valeurs identitaires de la gauche. Répondre à un problème est assez facile, dénouer un sac de p...

 

  21 septembre.

Ce qui sauve. Quand tout semble promis à déchirure, reste quelques vers d’Éluard.

« Rien ne changeait de sens ni d’accent pour nous deux

Dans les plis de nos draps nous nous croyions utiles.

Et dans les plis des rues nous n’étions pas en vain

Nous luttions sans douter pour la vie fraternelle

Nous faisions corps avec le vent avec la voile »

 

  22 septembre.

État grave. Parmi les maladies très sérieuses pour les êtres humains (cancers, maladies cardiovasculaires, maladies neurovégétatives, neurodégénératives…), il en existe une plus mortelle que les autres : la lucidité. Pour celle-là pas de remède définitif : quand vous l’avez, vous l’avez. Mais un certain nombre de phénomènes comme le hasard, une consommation effrénée d’images télévisuelles, une addiction aux réseaux sociaux et d’autres encore, peuvent vous en préserver. (Et j’en connais qui ne risquent rien).

 

  23 septembre.

Vision trop aiguisée. Voir dans un buisson d’automne un incendie rageur danser en compagnie d’une sirène à la queue de requin, peut empêcher de voir le buisson. Nos fantasmes, parfois nos rêves, nous font souvent passer à côté de l’essentiel.

 

  24 septembre

Le stress monte. On est exactement à 3 mois du réveillon de Noël. Il est temps de se préparer pour Timothée.

« J'ai fait ramoner la cheminée.

Il me reste à trouver

le manteau rouge et le bonnet.

Et la barbe blanche, j'allais oublier.

Tout est prêt ? Tout est prêt ?

Père Noël va t'habiller !

Tout est prêt ? Tout est prêt ?

Timothée où sont tes souliers ?

Tout est prêt ? Tout est prêt ?

Et oui Noël c'est tout près. »

Bon, d'accord, ce n'est pas encore ça. Il me reste trois mois pour être prêt.

 

  25 septembre.

Pourquoi ? Loin d'elle je pense à elle. Un jour qu'elle m'embrassait je lui ai demandé pourquoi et elle m'a dit je ne sais pas sauf que je t'aime mais ça non plus elle ne savait pas pourquoi (et encore maintenant).

 

  26 septembre.

Baiser fantôme. Je ne pensais pas à penser, je préférais laisser Richard Brautigan penser pour moi. Il a bien voulu :

"Il n'y a

pas pire

enfer

que

de se rappeler

intensément

un baiser

qui

n'est pas venu."

 

  27 septembre.

Poème de jeunesse retrouvé (le poème, pas la jeunesse) au fond du tiroir de ma mémoire.

« De ta bouche à ma bouche

J’ai chevauché un arc-en-ciel

De tes lèvres à mes lèvres

La barque a ridé l’étang

De ta langue à ma langue

La foudre a encore frappé

 

(Dans l’armoire à pharmacie, tu trouveras de l’aspirine, prends en deux avant de péter les plombs, connard) »

 

  28 septembre.

Il dit « je suspendrai le regroupement familial tant que nous n’aurons pas réformé (avec ou sans faute) l’espace Schengen ». Donc, je maintiendrai séparées les familles, éloignés les amoureux et les époux, isolés les enfants. Je punirai les plus pauvres, les plus malheureux des malheureux, j’exercerai contre eux la pire des représailles, des vengeances, eux qui n’y sont pour rien …

C’est tellement loin de ce que nous sommes, tellement peu Français !

 

  29 septembre.

Pourquoi ? Non ! Parfois, accepter de débattre avec un adversaire d’un sujet qu’il cherche à imposer, ce n’est pas mener le combat mais se mettre en complicité. Est-ce que quelqu’un pense sincèrement que Nicolas Sarkozy croit sincèrement à « nos ancêtre les gaulois » ? Et que cette opinion insincère mérite un débat sérieux avec le petit bonhomme (qu’on ne m’accuse pas là d’une critique sur le physique du Monsieur, quand je dis « petit », ce n’est pas à sa taille que je pense) ? Nicolas Sarkozy ne dit cela que pour provoquer des réactions à une provocation qui vise à montrer que lui aussi peut être aussi beauf qu’un électeur de Marine Le Pen ou que les plus beaufs des beaufs du parti Les Républicains. Et il faudrait jouer avec lui dans cette cour de récréation ? Alors, je demande pourquoi ? Et je dis non !

 

  30 septembre.

Et pourtant. On s’est approché de la mer. Un doux clapot venait lécher le sable et y laissait comme un désir. Je lui ai dit j’aimerais que tu sois une vague. Elle n’a rien répondu, un peu fâchée. Pourtant elle a tout d’une vague, gerbe d’écume avec cette façon de toujours revenir.

 

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