Mes pensées des jours d'octobre

 Pensées d'octobre, un octobre qui ne voulait pas se laisser faire par l'automne.

 

1er octobre.

L’amour est un animal lourd. C’est chaque année la même histoire. Octobre noue son écharpe, met son bonnet et enfile ses gants. Elle me dit la météo annonce 6 degrés pour demain matin. Je lui dis tu veux que je rentre la tortue. Elle me dit non tant pis tu vas te faire mal au dos (ma tortue dépasse les onze kilos). Je me suis fait mal au dos.

 

2 octobre.

Tout n’est pas permis. Un reste de houle, souvenir des vents violents de la veille, agitait le passage des Béniguets. Les gerbes d’écume qui couronnaient d’argent les buissons de rochers m’ont dissuadé d’y tenter un mouillage. Elle m’a dit il est temps de rentrer. Notre voilier a mis du nord à son étrave. J’ai dit regarde comme son sillage est tendre.

 

3 octobre.

Sa victoire. Déjà elle dort et je me couche. Je sais que le lit sera chaud d’elle. De toute façon, elle viendra se coller contre moi. Ses mains partent à la recherche. Elle dit je veux ta peau et ses mains sont sur moi. Je lui dis tu ne l’auras pas en veillant à ce que surtout, elles s’y perdent.

 

4 octobre.

Elle avait un sourire d’oiseau satisfait quand elle a reposé le téléphone. Elle m’a dit Timothée vient chez nous huit jours, seul, sans ses parents. Je lui ai dit il va falloir une tonne de comptines. Elle a dit je te fais confiance. Je lui ai dit

La tortue n’est pas une tourterelle

La tourterelle n’est pas un poisson-chat

Le poisson chat n’aime pas les mirabelles

Les mirabelles ne dansent pas la polka…

Elle m’a dit ne t’en fais pas, ne pleure plus, tu vas voir, ça viendra…

 

5 octobre.

Démocratie inconditionnelle. Elle me demande pourquoi, ces jours-ci, j’éprouve une telle colère. Je lui dis je ne comprends pas comment, ce que nous avons mis tant d’infinie patience et persévérance à construire et à mettre au cœur de notre projet, la démocratie, nous le jetons aux orties sitôt qu’une échéance majeure se présente. Pourquoi, alors que nous sommes face au péril et à la complexité, nous craignons tant la démocratie, pourquoi nous ne misons pas tout sur la consultation du peuple. Comment pouvons-nous nous sortir des pièges et des dangers dans un petit entre soi rassurant (d’autant plus rassurant qu’il est petit), au lieu de solliciter un avis large et autorisé. Pourquoi n’utilisons-nous pas cet avis, large et autorisé, comme d’une arme au service de ce que nous voulons ? Nous savons que rien ne se fera sans une majorité populaire mais nous avons peur que son verdict nous accable… Elle me dit il est temps de mettre en terre nos trois plans de sauge fleurie.

 

6 octobre.

Loin d’elle. Elle est partie à Paris. Il y aura cinq jours d’absences et cinq nuits d’insomnies. Mon voyage sur place sera plus long que le sien. Elle m’a dit tu n’as qu’à venir. J’aurais pu oui, mais un trop de fatigue de mon dernier séjour parisien a pesé. Je lui ai dit quand tu n’es pas là les oiseaux ne chantent pas pareil, le vent souffle plus froid et les branches des fruitiers se tordent plus tristement. Elle m’a dit de ne pas oublier d’arroser les trois plants de sauges fleuries.

 

7 octobre.

Senteurs nostalgiques. Trouvé chez un bouquiniste de Vannes un recueil de poème de Alba de Céspedes, « Chansons des filles de mai ». Mai 68 à Paris et ses nuits rouges à refaire le monde, des mots lancés comme des pavés et des pavés comme des cris. Mes souvenirs sont des odeurs : de fumées bizarres et de peur et de sperme et de gaz lacrymogènes. Combien y croient encore, de ces compagnes et compagnons d’hier, dont beaucoup se sont égarés, épuisés des sentes trop raides, éblouis des mirages ennemis, étonnés de nos propres vicissitudes. J’ai la chance et la fierté d’avoir continué de marcher, de porter banderoles et d’apprécier encore le rouge de mon drapeau. Et je veux proclamer, si je peux, jusqu’au bout cette chance et cette fierté. Si je peux.  

 

8 octobre.

Friture sur la ligne. Elle m’a dit il fait froid à Paris. Je lui ai dit je ne veux pas parler du temps qu’il fait mais du temps qui passe. Elle a pris des nouvelles de la tortue. Pour plaisanter, je lui ai donné des nouvelles de ma torture. Elle a dit ce n’est pas drôle. Je lui ai dit je ne m’amuse pas sans toi.

 

9 octobre.

Perte d’animalité. Cette nuit j’ai rêvé d’elle. Elle dit écris-moi un poème. Je réponds je ne peux pas je ne suis pas poète. Elle insiste je ne demande pas à un poète, je te le demande à toi. Je dis puisque c’est ça, je vais l’écrire ton poème. Dans mon rêve, le poème dit :

« Quand le poète eut fini de peindre le monde

En un bleu si profond et si étrange que

Tout s’y noya

Il dit : il y a désormais

Tant d’humanité en chacun d’entre nous

Que plus jamais l’amour ne sera

Simple. »

 

10 octobre.

Nuit lucide. Elle me demande que vas-tu faire ce soir. Je lui dis tu n’es pas là je vais marcher en ville. Elle demande ce qu’on peut bien faire à marcher en ville, ainsi, la nuit.

La nuit à marcher en ville, dévoile les morceaux de trottoir, les porches habités par les fantômes perdus de trop de rêves ou de trop peu d’amour, les cœurs vides et ceux qui de trop-pleins débordent, les mains qui ne se fermeront jamais sur ta main et c’est regrets indicibles, l’énigme des corps qui se donneraient  contre un peu de chaleur et renoncent. La nuit à marcher en ville ne te cogne à aucun horizon : il fuit toujours, tu vis toujours.

 

11 octobre.

Triste nouvelle. Comme je l’accueille à l’arrivée du train en gare de Vannes, elle me demande quoi de neuf. En général je n’ai pas de réponse à cette question. Je lui dis j’aurais aimé te l’annoncer avec plus de tact, moins de brutalité, parce que ça me fait de la peine à moi aussi. Mais bon, sois courageuse : c’est la fin des haricots, j’ai cueilli (et mangé) les derniers hier.

 

12 octobre.

Impertinences en questions. Il faisait plutôt froid, ce matin, tout en haut de l’érable. Un vilain vent d’Est, très inhabituel, secouait les branches et mes os. Les questions se bousculaient. Pourquoi ce vent d’Est inhabituel était-il si froid ? Pourquoi ce mois d’octobre, qui avait débuté comme un été indien, prenait-il ainsi prématurément ses quartiers d’hiver ? Comment ce petit coin de Bretagne, habituellement si doux en toute saison, se prenait-il pour une petite Sibérie. Et comment les mésanges et les tourterelles allaient-elles survivre à ces rigueurs précoces ?... Des tas de questions, donc, mais qui évitaient soigneusement la seule qui valait vraiment la peine d’être posée : Que faisais-je donc, ce matin, tout en haut de l’érable ?

 

13 octobre.

Il n’y a de victoire que s’il y a combat. Comment se dégager d’un choix binaire entre deux solutions qui ressemblent toutes deux, chacune à sa manière, à une dramatique impasse. Soit le ralliement sans condition à une candidature qui refuse tout accord politique, soit le ridicule d’un solo funèbre ? A mon avis, il n’y a qu’un seul moyen : faire que le peuple s’en mêle. Nous l’avons tenté à propos du contenu, « que demande le peuple ? », et (avec des limites que nous avons-nous-mêmes posées par insuffisante conviction) ça n’a pas trop mal marché. Maintenant que les échéances approchent, il est temps de demander au peuple ce qu’il pense de la question des candidatures à gauche. Nous souhaitons qu’il n’y en ait qu’une pour vaincre la droite et l’extrême-droite et cette candidature de gauche doit être en rupture avec la politique du quinquennat Hollande. Demandons aux gens, s’ils sont d’accord avec ça et faisons-les s’exprimer. Rassemblons-les et agissons en ce sens. Si nous y parvenons, nous aurons gagné, et si nous n’y parvenons pas, ayant tenté sincèrement de le faire, nous n’aurons pas perdu.

 

14 octobre.

Les sept quoi, alors ? Vous avez vu les sept mercenaires hier à la télé ? Les sept mercenaires ? Les sept samouraïs ?… Non, je dis non ! Ces héros combattaient contre la loi du plus fort et pour la justice. Rien à voir avec les sept personnages alignés hier soir sur TF1. D’abord, eux ne combattent pas, ils convoitent. Un poste de président. Ensuite la loi du plus fort est leur maître et la justice l’oubliée de leur projet (avec aussi l’égalité, la fraternité, la liberté – sauf celle d’exploiter le travail d’autrui). Alors sept mercenaires, sept samouraïs, ça ne leur va pas du tout. Les sept merveilles du monde pendant que vous y êtes ! Il y aurait bien eu les sept petits cochons mais ils n’étaient que trois (les petits cochons). Restent les sept nains de Blanche-Neige. Là oui à la rigueur. Il faut bien dire qu’il n’y avait pas de géant sur le plateau. Mais quand même non! C’est encore trop tendre, les sept nains ! Quant aux sept péchés capitaux on ne peut pas faire comme si chacun avait commis le sien. Il y a cumul, là aussi, il y a cumul !

 

15 octobre.

Pouces ! Ce soir au théâtre. Oncle Vania de Tchekhov par le Collectif les Possédés. Magnifique ! La vieillesse, l’amour, l’oisiveté, la résignation… La famille, toute la violence du monde dans les rapports intimes, la nature, la culture… Je mets les pouces : après ça, toutes mes pensées sembleraient paresseuses.

 

16 octobre.

Haute estime. J’en suis souvent à me demander à qui j’aimerais ressembler. Je cherche et me viennent en tête des gens si beaux que j’ai du mal à y croire. Je cherche les faiseurs d’exploits, ceux qui défient les mers et les tempêtes, ceux dont les paroles dénouent d’évidence les plus complexes des situations, ceux qui, face à l’ennemi et envers les partenaires, défendent sans plier des idées audacieuses. Finalement, je range tout ça au placard, parce que c’est à elle que je veux ressembler. Elle n’a pas tous ces talents, sans doute. Mais si je lui ressemble, je suis certain au moins que je vais m’aimer.

 

17 octobre.

Inestimable cadeau. Qu’y puis-je si on m’a placé là, tout en haut, tout devant le peuple ? C’est ainsi, c’est un fait, je tiens ma place, ni plus ni moins, je suis celui qui doit marcher devant. C’est à moi, à moi seul qu’il revient d’offrir mon corps, mon intelligence aux coups de l’ennemi. Vous m’avez placé là, je ne peux me dérober. Qu’en diriez-vous si je m’esquivais. Que de reproches me seraient justement adressés. Alors oui, je marche devant. Et je vous demande de me suivre, pas pour moi, pas pour ce que je suis. Et qui suis-je au fond ? Non, suivez-moi parce que vous m’avez placé là où je suis, parce qu’en me suivant, c’est vous qui vous sauvez. Moi, je me suis proposé, je me suis offert, sans compter mes talents et mes mérites. Alors venez, j’ouvre mes bras, venez mais ne demandez rien, ce ne sont pas les derniers arrivés qui doivent commander. Je vous accueille d’où que vous veniez, mais n’exigez rien, vous avez tout, vous m’avez.

 

18 octobre.

Du danger d’écouter les poètes. « La politique, a dit un jour le poète Maïakovski, c’est simple comme une gorgée d’eau… » Je veux bien le croire… Je regarde autour de moi… Je cherche bien… Oui, et bien… Voilà… Demain je laisse la politique… Je me mets au vin.

 

19 octobre.

La douleur était aiguë elle m’a dit va t’allonger. Mais je sais que si je m’allonge, je ne pourrai me relever. Je n’ai aucune excuse pour ne pas écrire ma pensée de ce jour. Je ne pense pas avec le dos et pourtant, aujourd’hui, je ne peux penser qu’à ça. (Mon dos). Et je comprends bien que ça n’a, pour vous, strictement aucun intérêt.

 

20 octobre.

Soirs inquiets. La nuit, souvent je m’allongeais la tête sur l’oreiller glacé, dans des draps déchirés d’insomnie, avec des rêves de chien enragé. Des rêves morsures. Je me levais au matin, visage chiffonné refusant le reflet des miroirs. Depuis elle, ça m’arrive moins et je lui en suis reconnaissant. L’oreiller a pris sa chaleur, les draps sa douceur, et mes rêves se sont humanisés. Ce qui n’éloigne pas tout à fait l’inquiétude dès que le jour décline, et je fais traîner le soir, bien au-delà de ma fatigue.

 

21 octobre.

Raison grouillante. La mer s’est retirée, loin, très loin, et en place des flots agités, des méandres de courants, des tourbillons empressés, du trébuchement complexe, je ne vois qu’une sorte de platitude triste et grise, comme une intelligence vulgaire qui dessinerait un monde à sa façon, sans couleur, sans odeur, sans la tragédie du vivant. J’en ai assez des raisonnements sans racine, des abstractions formelles, des récits hors de la vie grouillante. Je veux mes nuages plantés, les deux pieds, dans les mottes de la réalité.

 

22 octobre.

Pas de comptine pour Timothée. La date fatidique approche : mi-novembre il faut aller chercher le petit-fils à Paris et l’amener chez nous en Bretagne. Et je ne suis pas prêt, mais pas du tout. Stress !

« La vaguelette lui a mouillé

Les pieds

Le petit chat lui a léché

Le nez

La pluie d’octobre l’a carrément

Trempé

Le vent du sud l’a totalement

Séché…. »

Je ne suis pas prêt, je ne suis pas prêt !

 

23 octobre.

Il s’en passe, des choses. Dans le jardin mouillé de pluie, le pigeon-ramier joue les capitaines. Il marche au pas (mais pas au pas de l’oie, pour un pigeon, ça ne se fait pas). Il veille sur sa belle, frileuse à ses côté. Mais contrairement à la légende qui célèbre la fidélité en couple des pigeons, la pigeonne lorgne (d’un œil quelque peu énamouré) sur un pigeon célibataire qui fait le paon pour elle. Et malgré l’air martial de son rival qui joue les capitaines, le dandy  a ses chances : notre pigeonne se prend pour la blanche colombe qui, comme symbole de la paix, doit se montrer fâchée avec les militaires.

 

24 octobre.

Vacuité des vacances. Elle me dit nous allons prendre des vacances, nous changer les idées. Je lui réponds je ne changerai pas d'idées. Elle me dit prenons quand même des vacances. Je lui dis mettons plutôt nos idées en vacances elles nous reviendront fraîches et neuves et toutes revigorées. Elle me demande ce que nous ferons, pendant que nos idées seront en vacances. Je lui dis nous guetterons sur le port. Il en passera bien d'autres.

 

25 octobre.

Les souvenirs ne sont plus ce qu'ils étaient. La Pointe du Raz étouffe sous son bâillon de brume. Elle m'avait dit vacances, j'avais dit d'accord pour une virée dans le sud Finistère. Deux jours à la recherche de mes faits d'armes adolescents, Rosbras, le stage de monitorat de voile et les amours cachettes dans l'atelier naval, Audierne son cinéma, son salon de thé kouign amann où j'emmenais mes belles pour sucrer leurs baisers, Esquibien le théâtre des premières gourmandises salées… J'avais cherché les lieux sans les trouver, sans rien reconnaître. Et puis voilà que le brouillard se dissipe comme un malentendu dérisoire. Des lambeaux cotonneux s'accrochent encore ici ou là comme les souvenirs que le ciel bleu avive. Presque cinquante ans envolés, je lui dis plein de rage tout a changé ou je ne reconnais plus rien. Elle me dit tes belles aussi ont changé, et sans doute ne se rappellent-elles pas de tout.

 

26 octobre.

Pourvu que ça bouge. Je termine dans la Bretagne profonde ces trois jours de pèlerinage en terre de souvenirs. Nous avons voyagé à la poursuite de chimères et qu'importe l'infortune de notre quête, nous avons bougé. Et avec nous le paysage a changé, très vite. Ce qui a bougé est la clé de tout, n'attendons plus. Bougeons, mêlons-nous de faire bouger le monde. Ça ne se joue pas entre nous et nous, ça ne se joue qu'avec le peuple. Il a la réponse pourvu que nous soyons actifs à la trouver avec lui et qu'ensuite, nous l'acceptions. Quelle qu'elle soit. 

 

26 octobre.

Pourvu que ça bouge. Je termine dans la Bretagne profonde ces trois jours de pèlerinage en terre de souvenirs. Nous avons voyagé à la poursuite de chimères et qu'importe l'infortune de notre quête, nous avons bougé. Et avec nous le paysage a changé, très vite. Ce qui a bougé est la clé de tout, n'attendons plus. Bougeons, mêlons-nous de faire bouger le monde. Ça ne se joue pas entre nous et nous, ça ne se joue qu'avec le peuple. Il a la réponse pourvu que nous soyons actifs à la trouver avec lui et qu'ensuite, nous l'acceptions. Quelle qu'elle soit.

 

27 octobre

Théorie de la relativité. Moins il nous reste de temps, plus on le prend. Il parait que c’est sagesse. Mais pas du tout. La jeunesse est pressée, elle n’a pas de temps à perdre. C’est pourquoi il lui en reste beaucoup. En général.

 

28 octobre.

Rentrés tard ce soir. Elle me dit écris une pensée toute petite et viens vite me réchauffer dans le lit. Je lui dis dans la chaleur de tes draps, je veux que tu m’assignes à résidence. Tous les matins, tu contrôleras, tu enregistreras que je n’ai pas bougé de là. Elle me dit c’est bien, viens te coucher. Je lui dis attends, il faut d’abord que j’écrive tout ça.

 

29 octobre.

Sans limite. Demain nous prendrons la mer, ce sera sans doute la dernière fois de la saison. Je veux profiter de la houle, du soleil, de l’horizon, d’elle. Sans cesse revient la houle, le soleil est sans surprise, l’horizon fuit toujours. Et elle ? Elle est là, toujours à découvrir. Chaque heure, près d’elle, je la consacre à la connaitre, chaque instant est un étonnement, immense continent dont je ne finirai jamais de faire le tour.

 

30 octobre.

Temps contrariés. Cadeaux inattendus, le ciel d’un bleu d’azur et un soleil satisfait accompagnaient notre dernière sortie en voilier de la saison 2016. Ça secouait bien un peu dans la Baie de Quiberon, sous les rafales qui contrariaient la grande houle résiduelle des dépressions atlantiques en un clapot fâcheux. Ainsi quand les forces du passé s’opposent aux bouffées d’avenir, plus rien ne peut rester lisse et tranquille. Assommée contre le capot de la descente avec une douleur à vomir, elle n’a guère apprécié la balade. Elle était mal, j’étais mal, elle va mieux, je vais bien.

 

31 octobre.

Fin de mois récalcitrante. Octobre est fini. Ce n’est pas trop tôt en vérité ! Mais il n’était guère pressé de faire place à novembre. Cette année, il a duré 31 jours et dimanche, il s’est octroyé une heure de plus.

 

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